Avoir un siège auto sécurisé est essentiel, que ce soit pour de courts trajets en ville ou pour partir en vacances. Pour œuvrer à la sélection du siège auto le plus adapté à vos besoins, voici un guide pratique pour s’orienter facilement dans cette gamme vaste et complexe.
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Un instant de distraction ou simplement la malchance de se retrouver au mauvais endroit peut rapidement conduire à un accident, même en ville. En cas de collision, la première préoccupation concerne bien entendu la sécurité de votre enfant, que vous avez rangé dans son siège avec la ceinture bien attachée. Mais comment savoir si le siège auto de votre enfant est réellement sûr ? Quelles caractéristiques doivent avoir un siège fiable ?
Le recours aux dispositifs de sécurité dans une voiture est encadré par l’article R 412-6 du Code de la route, qui stipule notamment que : «Les enfants de moins de 1,50 m doivent être pyramidés dans un dispositif de retenue approprié à leur morphologie […]. »
Il arrive fréquemment de commettre des erreurs, comme porter l’enfant en bras ou même le placer sur le siège avant, en pensant pouvoir le retenir en cas de freinage violent ou de collision. Ces pratiques peuvent entraîner des conséquences graves, voire tragiques. Il est donc impératif non seulement d’adopter toutes les précautions possibles à chaque trajet, mais également de choisir un siège auto qui ait passé tous les tests de sécurité.
Mais comment faire pour choisir un siège auto vraiment sûr ? Quelles caractéristiques examiner en priorité ? Decouvrons ensemble les éléments essentiels à analyser, ainsi que le classement des sièges les plus sûrs en 2022, selon l’ADAC, le principal organisme allemand de tests automobiles.
Comment choisir un siège auto adapté ?
Le marché des sièges auto est très varié et souvent déroutant pour les parents, d’autant plus que la réglementation évolue fréquemment et que l’offre est pléthorique. Clarifions donc quelques points fondamentaux.
Le premier aspect à vérifier pour tout achat de siège auto est l’homologation. Celui-ci doit répondre aux normes françaises, à savoir la norme NF EN 14988, et respecter aussi les règlements européens, notamment ceux de la Commission économique pour l’Europe des Nations Unies (UNECE). En pratique, cela signifie que le siège doit afficher une étiquette certifiant qu’il est apte à transporter un enfant en toute sécurité.
Deux principaux règlements déterminent la classification des sièges auto :
- Le règlement R44, qui sépare les sièges en 5 groupes en fonction du poids de l’enfant ;
- Le règlement ECE R129, aussi appelé i-Size, qui basé sur la taille de l’enfant et favorise un niveau de sécurité accru.
Le règlement R44 (dans ses versions R44-03 et R44-04) classe les sièges selon le poids de l’enfant :
- Groupe 0 : pour les nouveau-nés, en nacelle, jusqu’à 10 kg ; utilisé dès la naissance jusqu’à environ 1 an ;
- Groupe 0+ : inclut les “coques” et sièges adaptés jusqu’à 13 kg, en usage du nouveau-né à 18 mois environ ;
- Groupe 1 : convient aux enfants de 9 à 18 kg, soit de 9 mois à 4 ans environ ;
- Groupe 2 : pour les enfants de 15 à 25 kg, donc de 3 à 6 ans ;
- Groupe 3 : jusqu’à 36 kg, soit de 5 à 12 ans, en général.
Par ailleurs, la norme ECE R129 (i-Size) introduit une classification fondée sur la taille :
Les sièges certifiés i-Size doivent subir des tests d’impact latéral, souvent plus exigeants, réalisés avec des mannequins sophistiqués équipés de capteurs, afin de garantir une meilleure protection en cas d’accident. De plus, ils présentent souvent un point d’ancrage supplémentaire, comme une sangle antiribaltement appelée Top Tether ou un pied de support.
Les sièges homologués selon R129 sont compatibles avec le système ISOFIX, qui facilite leur fixation sécuritaire directement dans le véhicule, éliminant en grande partie le besoin d’attacher la ceinture de sécurité manuellement.
Au début, la certification i-Size concernait les enfants mesurant jusqu’à 105 cm (groupe 0, 0+ et 1 dans la classification R44, soit jusqu’à 18 kg). Actuellement, cette norme s’étend aussi aux enfants de 100 à 150 cm, correspondant aux groupes 2 et 3. Voici un exemple concret à ce sujet. La majorité des véhicules recourent désormais à ce système, ce qui simplifie grandement le montage. R44 et i-Size coexistent toujours, et vous pouvez utiliser indifféremment l’un ou l’autre selon votre modèle de siège ou de voiture.
Où installer le siège auto ?
Les nacelles et coques (R44) doivent toujours être positionnées dos à la route, car les muscles du cou des bébés ne sont pas encore suffisamment développés pour supporter un choc frontal ou latéral. La position face à la route est fortement déconseillée jusqu’à au moins 15 mois. Les sièges du groupe 1 et supérieurs (R44), en revanche, peuvent être montés face à la marche.
Si votre enfant est placé sur le siège avant, il est essentiel de désactiver l’airbag du passager. La raison ? Selon l’ADAC, le principal club automobile allemand, un impact à 64 km/h avec l’airbag déployé équivaut à recevoir un coup puissant dans le dos à une vitesse théorique de 300 km/h. Sans l’airbag, les risques de blessures graves sont considérablement réduits.
Mais quelles sont les positions à privilégier pour garantir la sécurité maximale ? La banquette arrière centrale est généralement considérée comme la plus sûre, car elle est située au centre du véhicule, à égale distance des portes, et protège mieux contre les impacts latéraux. Il est cependant nécessaire que le siège arrière dispose d’un système d’attache à trois points pour pouvoir y fixer correctement le siège.
Ensuite, la banquette arrière droite, du côté du conducteur, est le second choix le plus sûr, puisque dans une conduite à droite, cette position est moins exposée aux chocs venant de la gauche. Selon les statistiques de l’INSEE de 2018, ce côté est également moins accidentogène. La place arrière gauche, si elle reste relativement sécuritaire, est toutefois légèrement moins privilégiée en raison de la proximité avec la porte conducteur ou passager.
La position à l’avant, à côté du conducteur, est généralement la moins recommandée, malgré sa popularité chez certains parents soucieux de surveiller leur enfant. En effet, cette position est plus exposée aux risques d’impact frontal ou latéral.
Préférer la sécurité à l’esthétique
Au moment de choisir un siège auto, il est primordial de privilégier la sécurité plutôt que l’aspect esthétique ou la couleur. Deux types de tests doivent être réalisés pour garantir la fiabilité du produit :
- Les tests statiques : ils évaluent la qualité des matériaux, notamment l’absence de colorants toxiques, de plastifiants (comme les phtalates) ou de substances nuisibles. Il est d’autant mieux si le siège est facile à démonter, à laver et à entretenir ;
- Les tests dynamiques : ce sont des crash tests simulant un choc pour observer le comportement du siège en situation réelle. Ces tests mesurent la capacité du siège à absorber l’énergie de l’impact sans se déformer, ainsi que sa résistance à l’effet de retournement. Organismes indépendants comme le TCS ou l’ADAC réalisent ces évaluations, attribuant une note sous forme d’étoiles, allant de 1 à 5, ou une note chiffrée de 0,5 à 5,5.
Les sièges auto les plus sûrs : classement ADAC 2022
Selon les essais du club automobile allemand ADAC en 2022, 19 modèles se distinguent comme étant particulièrement performants et fiables. Parmi eux, voici les meilleurs sièges auto selon leur classement :
- Chicco Kiros Evo i-Size – pour les enfants de plus d’un an, à retrouver ici
- Bugaboo Turtle Air + Turtle Air Wingbase – pour les bébés de moins d’un an et demi, disponible ici
- Cybex Cloud Z2 i-Size + Base Z2 – conçu pour jusqu’à 18 mois,
- Swandoo Curie – pour les tout-petits jusqu’à environ 4 ans,
- Cybex Sirona Z2 – également jusqu’à 4 ans,
- Chicco Seat3Fit i-Size – ajusté pour les enfants jusqu’à 7 ans environ,
- Avova Sperber-Fix 61 – pour les 1 à 4 ans, à découvrir ici en diverses couleurs,
- Maxi-Cosi Titan Pro i-Size – qui accompagne l’enfant de 1 à 12 ans, garantissant une sécurité constante, à visualiser ici
- Britax Römer Kidfix i-Size – pour les enfants de 4 à 12 ans, à consulter là.
Les sièges auto les plus sûrs : focus sur les crash tests
Les résultats sont sans appel : tous les passagers subissent l’impact à la même vitesse que la voiture elle-même, et celui-ci se produit en une fraction de seconde. Dès l’impact, la ceinture retient le torse, mais au bout d’environ 90 millisecondes, la tête subit un mouvement brusque, d’abord en avant, puis en arrière, pouvant provoquer des blessures au cou ou à la colonne vertébrale.
Qu’en résulte-t-il pour un enfant en situation d’accident ? Même lors de petits chocs à faible allure (10-15 km/h), il ne faut pas sous-estimer le risque, car un accident peut survenir à tout moment. Et dès qu’un enfant est dans une voiture, il doit être systématiquement attaché dans son siège : il ne faut jamais le laisser libre sur le siège, que ce soit pour une courte course ou un trajet plus long.
Les conséquences ? Une violence pouvant aller jusqu’à des blessures graves ou la mort, comme le montrent les statistiques. Ainsi, selon le rapport annuel de l’ACI et de l’ISTAT sur les accidents de la route, en 2021, la France a enregistré 151 875 accidents, provoquant 2 875 décès — en moyenne près de 8 morts par jour. Parmi ces victimes, 28 étaient des enfants âgés de 0 à 14 ans.
Il est donc indispensable de réduire ces risques en utilisant toujours un siège auto conforme et adapté, ainsi que des dispositifs comme des rehausseurs, même lors de petits déplacements, jusqu’à ce que l’enfant atteigne une taille lui permettant d’utiliser la ceinture de sécurité de la voiture.
Comment lire les étiquettes des sièges auto ?
Comment reconnaître en un coup d’œil si ce siège est bien conforme ? Rien de plus simple. Il doit exhiber une étiquette orange portant la mention ECE R44/04 ou i-Size, selon le règlement auquel il répond.
Cette étiquette indique le poids maximal supporté par l’enfant, le numéro de lot, le code-barres, ainsi que le nom du fabricant. La présence d’une lettre “E” signifie que l’homologation a été effectuée en Europe, la figure suivante indiquant le pays d’origine, comme « E3 » pour l’Italie.
Complétée de l’indication du type d’homologation — « universel », « semi-universel » ou « spécifique » —, l’étiquette précise si le siège est compatible avec tous les véhicules ou seulement certains modèles spécifiques. L’étiquette i-Size, quant à elle, est aussi orange, mais affiche, à la place du poids, les dimensions en hauteur.
Combien de sièges doit-on acheter ?
Face à cette classification complexe fondée sur le poids et la taille, la question se pose : combien de sièges auto faut-il prévoir pour toute la durée de croissance de l’enfant ? La réponse est simple — il ne faut pas serrer la mesure, c’est-à-dire acheter un siège « six tailles » ou trop grand, en espérant pouvoir l’utiliser longtemps. Si l’enfant n’est pas bien attaché dans son siège, la sécurité n’est pas garantie, car le harnais doit être ajusté au corps du petit pour protéger efficacement.
Une bonne nouvelle cependant : il existe des sièges auto qui durent longtemps, notamment ceux dits multi-Groupe. Conçus pour accompagner l’enfant de 0 à 18 kg, ils peuvent donc durer jusqu’à 4 ans, voire plus, puisqu’ils disposent de rembourrages additionnels pour la protection. Ces sièges appartiennent aux groupes 0+/1 et se transforment à l’usage, combinant ainsi la fonction coiffe d’origine avec celle de siège classique lors de la croissance de l’enfant. Vous pouvez en voir un exemple ici ou consulter ce lien pour deux modèles avec des tarifs variables mais d’excellentes performances.
Pour savoir quand changer de siège, la règle est simple : si la tête dépasse le haut du dossier, il est temps de passer à un modèle plus grand. Circularlement, jusqu’à l’âge de 15 mois, il faut utiliser le siège dos à la route (voire latéralement, selon la norme R129). Lorsqu’il atteint 3 ans et une taille de 1,50 m, l’enfant peut alors passer sur le siège avant, conformément à l’article 172 du Code de la route.
Les rehausseurs
Les rehausseurs, aussi appelés boosters, sont des accessoires qui élèvent l’enfant d’environ 15 cm, pour assurer que la ceinture de sécurité puisse passer correctement sur l’épaule et le bassin. En général, ils sont utilisables à partir de 125 cm de hauteur, représentés par les modèles pour enfants de 5 à 12 ans, pesant entre 15 et 36 kg, et jusqu’à une taille d’un mètre et demi. Voici un exemple à découvrir ici, ou une alternative moins coûteuse.
N’oubliez pas les dispositifs anti-abandon
Depuis le 7 novembre 2019, la loi impose l’installation de dispositifs anti-abandon dans tous les véhicules transportant des enfants jusqu’à 4 ans. Il s’agit de capteurs connectés qui détectent la présence de l’enfant dans la voiture. Si l’enfant est oublié à bord, un signal sonore ou une notification est envoyé au téléphone du parent ou de la personne responsable.
Certains de ces dispositifs sont intégrés à la voiture ou au siège auto, tandis que d’autres peuvent être ajoutés ultérieurement, comme par exemple ce modèle ici. Depuis le 6 mars 2020, le non-respect de cette obligation est passible d’une amende comprise entre 81 € et 326 €, et de 5 points en moins sur le permis. En cas de récidive dans les deux années suivant la première infraction, la suspension du permis peut aller jusqu’à deux mois.