Rotifères : Définition, Caractéristiques, Types et Exemples de Ces Microorganismes Aquatiques

Les rotifères sont des organismes microscopiques du phylum Rotifera, qu’on trouve principalement en milieu aquatique d’eau douce. Leur taille oscille entre 200 et 500 micromètres, ce qui les rend difficiles à voir à l’œil nu. Ils jouent un rôle crucial dans l’écologie et l’étude de l’évolution, car leur présence est un indicateur de la qualité de l’eau dans les écosystèmes aquatiques. Malgré leur petite taille et leur corps mou, des fossiles de rotifères ont été découverts, comme Habrotrocha angusticollis, dans des dépôts de tourbe datant du Pleistocène, indiquant qu’ils existent sur Terre depuis au moins 6000 ans.

• Taille : microscopiques, généralement inférieures à 2 mm ; plus de 1000 espèces décrites.
• Structure cellulaire : corps constitué d’un nombre constant de cellules ; par exemple, les espèces de Brachionus comptent environ 1000 cellules.
• Corps segmenté : divisé en trois parties : la tête, le tronc et le pied.
• Couronne ciliée : région en haut du corps couverte de cils, responsable de la locomotion.
• Mâstax : structure buccale avec des mandibules de kératine permettant de broyer la nourriture.
• Lorica : couche épaisse de protéines, semblables à la kératine, dont la forme et la rigidité varient.
• Pseudo-cœlome : cavité corporelle remplie de liquide qui soutient le système digestif.
• Adhérence : le pied se termine par une glande de ciment permettant au rotifère de se fixer à des surfaces.

Le phylum Rotifera se divise en trois classes principales :

Classe Seisonidea

Elle regroupe des rotifères qui vivent dans les branchies de crustacés du genre Nebalia. Un trait distinctif de cette classe est que les mâles et les femelles ont une taille similaire, ce qui est peu courant chez les autres rotifères. Leur corps est allongé et leur couronne réduite. Leur musculature est comparable à celle des autres rotifères, avec des muscles longitudinaux et striés.

Classe Bdelloidea

Connus pour leur capacité de reproduction par parthénogenèse et leur résilience face à des conditions difficiles telles que la sécheresse. Ces espèces peuvent entrer en état de dormance, ce qui leur permet de survivre dans des environnements hostiles. Leur histoire évolutive remonte à plus de 25 millions d’années.

Classe Monogononta

Elle comprend des rotifères qui peuvent être naviguants ou fixés, avec une gonade et une couronne réduites. Leur reproduction est saisonnière : les mâles sont généralement plus petits que les femelles. Certaines femelles peuvent se reproduire par parthénogenèse, même si cette pratique est rare.

Les rotifères se trouvent principalement en milieu d’eau douce, dans des sols humides, des eaux stagnantes ou courantes. Ils sont considérés comme des organismes cosmopolites, présents dans l’eau douce, salée ou saumâtre à travers le monde, sauf en Antarctique. Beaucoup d’espèces sont planktoniques et peuvent être vues dans des films d’eau sur des lichens, des mousses, ainsi que dans des flaques d’eau ou des canaux de pluie.

Certaines espèces sont fixées ou colonies, tandis que d’autres sont endémiques à des régions spécifiques. Les membres de l’ordre Seisonidea vivent exclusivement en milieu marin, en parasitant des crustacés. Par ailleurs, les rotifères habitent aussi des habitats artificiels et le milieu interstitiel des sols, jouant un rôle dans le cycle des nutriments.

Les rotifères sont principalement des détritivores, se nourrissant de bactéries, d’algues et de protozoaires en décomposition. Leur petite taille leur permet de consommer des particules jusqu’à 10 micromètres, participant ainsi au recyclage des nutriments dans les écosystèmes aquatiques. Ils sont utilisés en aquaculture, notamment en améliorant la qualité de l’eau dans les aquariums et les bassins de poissons. Vous pouvez en apprendre davantage sur ce sujet dans notre article dédié à l’Aquaculture : ses avantages et ses inconvénients.

Le mode d’alimentation des rotifères repose sur la couronne ciliée, qui crée un vortex dans l’eau pour attirer la nourriture vers leur bouche. Les particules sont filtrées grâce à ce mécanisme, puis dirigées vers leur système digestif. Certains rotifères possède un mâstax équipé de mandibules pour broyer leur nourriture. D’autres sont prédateurs, utilisant des pinces pour capturer leurs proies, ou disposent d’une couronne en forme d’entonnoir avec des soies pour attraper des organismes vivants. Enfin, certains entament des relations symbiotiques avec d’autres organismes, comme des crustacés ou des algues, ce qui élargit leur variété alimentaire et leur rôle écologique.

La reproduction chez les rotifères est très variée selon la classe :

• Classe Seisonidea : reproduction biparentale, avec mâles et femelles fonctionnels en nombre similaire. La gamétogenèse se fait par méiose, produisant des gamètes.
• Classe Bdelloidea : reproduction exclusivement par parthénogenèse, avec uniquement des femelles. Cette reproduction asexuée leur permet de s’adapter à des conditions environnementales difficiles.
• Classe Monogononta : la majorité des mâles sont rares et généralement plus petits. Les mâles ont un testicule qui produit des spermatozoïdes, injectés dans le pseudo-cœlome de la femelle via un pénis éversible. La plupart des femelles ont un seul ovaire et un vitellarium qui produit le vitellus.

Classe Seisonidea (deux espèces)

• Seison nebaliae
• Seison annulatus

Classe Monogononta (environ 1800 espèces)

• Brachionus nilsoni
• Colurella adriatica
• Aspelta angusta
• Dicranophorus artamus
• Ascomorpha ecaudis
• Lecane bulla
• Cephalodella apocolea

Classe Bdelloidea (environ 360 espèces)

• Habrotrocha collaris
• Habrotrocha elusa vegeta
• Scepanotrocha corniculata
• Dissotrocha aculeata
• Embata laticeps
• Mniobia obtusicornis
• Philodina acuticornis

Maintenant que vous savez ce qu’est un rotifère, vous pourriez aussi être intéressé par notre article sur la Microfaune : qu’est-ce que c’est, exemples à connaître.

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