La vaccinazione obbligatoire en France comprend un vaccin combiné, regroupant en une seule injection la protection contre six maladies potentiellement très graves. Découvrons lesquelles il s’agit et combien de doses sont nécessaires pour assurer une immunisation efficace.
Qu’est-ce que le vaccin hexavalent ?
Le vaccin hexavalent est un vaccin combiné, c’est-à-dire qu’il rassemble dans une seule fiole six vaccins distincts qui offrent une protection contre :
- la diphtérie ;
- le tétanos ;
- la coqueluche ;
- la poliomyélite ;
- l’hépatite B ;
- la maladie invasive à Haemophilus influenzae de type b.
Il s’agit de maladies dont les conséquences peuvent être extrêmement graves, en particulier lorsqu’elles sont contractées durant les premiers mois de vie. La diphtérie, par exemple, est causée par la bactérie Corynebacterium diphtheriae, susceptible d’infecter les voies respiratoires supérieures (ou, plus rarement, la peau) et de libérer une toxine qui endommage les tissus. La transmission s’effectue principalement par voie aérienne, via les gouttelettes de salive ou de mucus lors de la toux ou des éternuements, ou, plus rarement, par contact avec des objets contaminés par les sécrétions d’une personne infectée.
Elle se manifeste par un mal de gorge, de la fièvre, et l’apparition d’une membrane grisâtre sur les amygdales et la gorge. La gravité dépend de la diffusion de la toxine dans l’organisme, avec des complications possibles touchant le système respiratoire, le cœur, les reins ou le système nerveux.
Le tétanos, quant à lui, est une maladie bactérienne aiguë, non contagieuse, causée par Clostridium tetani. Cette bactérie, qui ne se développe qu’en absence d’oxygène (forme anaérobie), se trouve naturellement dans le sol sous forme d spores et de bactéries en mode végétatif. La bactérie végétative produit une toxine très puissante qui agit sur le système nerveux central, provoquant des spasmes musculaires douloureux. Le tétanos ne se transmet pas d’une personne à une autre, mais l’infection survient généralement lorsque les spores pénètrent dans une plaie lors d’un contact avec du sol contaminé. La toxine produite bloque la transmission nerveuse, ce qui cause des contractions musculaires involontaires et violentes, et peut entraîner la mort si le traitement est tardif.
La coqueluche, ou pertussie, est une infection hautement contagieuse causée par la bactérie Bordetella pertussis. La transmission se fait par voie aérienne, lors de crises de toux, et elle se manifeste par une toux très violente et prolongée. Chez les nourrissons et les jeunes enfants, surtout ceux de moins d’un an, cette maladie peut être grave ou même fatale.
La poliomyélite, ou polio, est une maladie virale également très contagieuse, qui se transmet principalement par voie oro-fécale, via l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés. Le virus peut endommager le système nerveux, entraînant une paralysie musculaire. Grâce aux campagnes de vaccination, le polio a été éradiqué en Europe depuis 2002, mais il persiste dans certaines régions du monde.
L’hépatite B est une infection virale qui cible principalement le foie. Elle se transmet de la mère à l’enfant lors de l’accouchement si la mère est porteuse du virus. La transmission peut aussi se produire par contact avec du sang ou des fluides corporels infectés, lors de relations sexuelles ou via du matériel contaminé comme des aiguilles ou des seringues. Elle peut provoquer une infection aiguë ou devenir chronique, menant à la cirrhose ou au cancer du foie, surtout chez les jeunes enfants.
Enfin, Haemophilus influenzae de type b est une bactérie responsable d’infections respiratoires, mais elle peut aussi, chez les enfants de moins de 5 ans, provoquer des infections graves telles que la méningite, la septicémie ou la pneumonie, voire une maladie invasive facilement mortelle. La transmission s’effectue par inhalation de gouttelettes, comme pour les autres infections, et certains enfants peuvent être porteurs sains sans présenter de symptômes apparents.
Que comprend le vaccin hexavalent ?
Le vaccin hexavalent contient des antigènes, qui sont essentiels pour stimuler la réponse immunitaire contre ces six maladies.
Dans le cas de la coqueluche, de la poliomyélite, de l’hépatite B et d’Haemophilus influenzae, ce sont des fragments ou des parties des virus ou des bactéries qui sont inclus. Quant à la diphtérie et au tétanos, il ne s’agit pas de virus vivants, mais de toxines inactivées produites par les bactéries responsables, rendues totalement non nocives.
Ce vaccin contient également des adjuvants, comme l’aluminium, qui renforcent la réponse immunitaire, ainsi que d’autres composants utilisés comme conservateurs pour garantir la stabilité du produit.
Le vaccin hexavalent est-il obligatoire ?
Oui, en France, la vaccination contre ces six maladies avec le vaccin hexavalent est réglementaire. Le fait de refuser la vaccination empêche l’enfant d’être inscrit en crèche ou à l’école maternelle, avec en plus des sanctions financières pour les parents.
L’obligation concerne le cycle primaire, c’est-à-dire trois doses administrées au cours de la première année de vie, ainsi que les rappels de diphtérie, tétanos, coqueluche et poliomyélite effectués entre 4 et 6 ans, puis à l’adolescence.
Quand faire le vaccin hexavalent ?
Le schéma prévoit la réalisation de trois injections lors de la première année. La première dose est administrée entre 2 et 4 mois, la deuxième vers le cinquième mois, et la troisième vers le treizième. La vaccination se fait par injection intramusculaire, généralement dans la cuisse. Lors de la même séance, un vaccin ضد la pneumocoque peut également être administré, avec une seconde injection à un endroit différent.
Rappels du vaccin hexavalent : quand ?
En plus des trois doses primaires, certains rappels sont indispensables pour maintenir l’immunité contre quatre des six maladies, à savoir la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la poliomyélite. Ces rappels sont prévus notamment vers 4-6 ans, en même temps que le vaccin contre la maladie exanthemateuse (rougeole, oreillons et rubéole), puis à l’adolescence, au-delà de 12 ans.
Le vaccin contre l’hépatite B ne nécessite pas de rappel, car la protection est durable, tandis que celui contre Haemophilus influenzae ne demande pas de rappels réguliers, ses risques étant principalement ciblés chez les enfants de moins d’un an, ou chez les personnes immunodéprimées.
Chez l’adulte, des rappels de diphtérie et de tétanos sont recommandés tous les 10 ans. La vaccination contre la coqueluche est également conseillée pendant la grossesse, entre la 27e et la 32e semaine.
Effets secondaires et contre-indications
Lorsqu’on parle de réactions au vaccin hexavalent, il s’agit généralement d’effets secondaires bénins et temporaires survenant après injection. Les plus fréquents concernent les douleurs, rougeurs ou gonflements au site d’injection. Il peut aussi y avoir une légère fièvre dans les 24 heures suivant la vaccination, qui peut durer un à deux jours.
Le vaccin peut également provoquer de la somnolence, une baisse de l’appétit ou des vomissements. Des pleurs inconsolables peuvent aussi survenir mais de manière plus rare.
Les réactions graves, comme des convulsions ou une réaction allergique sévère (anaphylaxie), sont extrêmement rares : en moyenne, environ cinq cas pour un million de vaccinations, voire moins pour l’anaphylaxie (un cas par million). Ces effets secondaires graves nécessitent une prise en charge immédiate par les services de santé.
Le vaccin est contre-indiqué chez les enfants ayant fait une réaction allergique grave à une dose antérieure ou à l’un de ses composants. De même, en cas de maladie aiguë en cours, la vaccination peut être temporairement reportée, décision qui appartient au médecin vaccinateur.
Les risques liés au vaccin hexavalent
Est-ce que le vaccin hexavalent est dangereux ? Comme tout médicament, il comporte des risques potentiels. Cependant, les effets secondaires sont généralement mineurs et temporaires, se résolvent spontanément en quelques jours. Les réactions graves restent exceptionnelles, et les bénéfices de la vaccination dépassent largement les risques.
En cas de réaction allergique grave, comme un choc anaphylactique, des protocoles d’intervention d’urgence sont en place pour intervenir rapidement. Aucun dommage durable ou à long terme n’a été documenté directement associé au vaccin hexavalent.
La sécurité des vaccins combinés
Avant leur mise sur le marché, les vaccins combinés doivent faire l’objet d’études cliniques rigoureuses pour vérifier leur innocuité et leur efficacité, qui doivent être comparables à celle des vaccins administrés séparément.
C’est le cas de l’hexavalent, où les recherches disponibles indiquent qu’il n’y a pas de différence significative en termes d’efficacité ou d’effets indésirables entre l’utilisation du vaccin combiné ou celui de vaccins séparés.
Certains craignent que la surcharge antigénique ne surcharge le système immunitaire des jeunes enfants. Or, il s’avère qu’au contraire, l’organisme des bébés est parfaitement capable de faire face à une exposition à un très grand nombre d’antigènes dès la naissance.
Donner plusieurs vaccins en une seule fois est en fait une excellente solution pour réduire le nombre d’injections, limiter la douleur et le stress pour le nourrisson, tout en diminuant le nombre de visites chez le médecin ou au centre de vaccination pour toute la famille.